Hotel Dusk : Room 215 - Le Test
ParAurelienVandoorine le26/06/2009 à19:05
Après un retour sur Another Code : Mémoires Doubles, je vous propose aujourd’hui alors qu’Another Code R : Les Portes de la Mémoire est maintenant disponible dans tous les bons magasins, de revenir sur le précédent jeu du studio Cing, toujours de l’aventure et qui cette fois-ci c’était déroulé dans un univers bien différent, dans Hotel Dusk : Room 215, un thriller noir des plus réussi sur DS.
Dans Hotel Dusk il nous est proposé d’incarner Kyle Hyde, ancien policier à New York, qui a rendu son badge depuis un bon moment déjà à la suite d’un incident l’ayant impliqué avec son partenaire, il est devenu VRP pour la compagnie d’une de ses connaissances et vis sa petite vie, qui autant le dire ne semble guère lui réussir. C’est alors qu’il est sur cette route et en fait toujours en recherche de son coéquipier dont il ne sait guère s’il est encore vivant. C’est ainsi que sa route va l’amener à venir à Hôtel Dusk, un hôtel ne payant guère de mine est dans lequel pourtant bien des drames et des histoires vont être révélées et vont le remettre sur la piste de son coéquipier.
En effet dans cet hôtel nous allons pouvoir rencontrer un bon nombre de personnages qui seront tous au cœur de l’intrigue, car en plus de découvrir les mystères de ce lieu et de son brusque changement de propriétaire et de popularité, chacune des personnes est au moins liées à une des autres personnes présentes dans l’hôtel, voir à la famille d’une des autres personnes. C’est ainsi que l’on va découvrir petit à petit toute cette histoire et ses relations complexes et bien pensées, qui forment le noyau de ce jeu, dont les dialogues nombreux et réussis forment réellement le cœur.
Hotel Dusk propose des graphismes qui surprennent pour plusieurs raisons, d’abord un choix a été fait que celui de nous faire tenir la console comme un livre, à la manière de la série d'Entraînement Cérébral du Dr Kawashima. Un parti pris qui donne un aspect évidement différent dans le rendu, et renforce le parti pris du roman interactif. Quand au jeu en lui-même ses décors sont en 3D, et assez détaillés avec un petit effet dessiné qui s’estompent en divers points des plus réussis compte tenu des capacités relativement limité de la machine. A côté de cela on trouve des zooms réussis sur divers objets et zones d’intérêts.
A côté de cela on retrouve un autre véritable travail artistique au niveau des graphismes parfaitement en phase avec le reste des décors 3D, mais surtout avec le dessin des personnages, pierre angulaire de ce jeu, grâce à leurs nombreuses expressions faciales mais surtout à un dessin noir et blanc, stylé comics très agréable, et surtout toujours en mouvement, en fait le visage n’est pas vraiment en mouvement perpétuel, mais c’est l’effet qui ressort visuellement et qu’il est difficile de retranscrire de manière textuelle. Jeter plutôt un œil sur les vidéos disponibles sur internet. C’est donc un vrai plaisir de voir ces personnages mystérieux se dévoiler petit à petit, ainsi que leurs secrets, d’autant plus que l’un des personnages bien plus mystérieux ne manquera pas d’attirer votre attention visuellement.
Le Gameplay de ce jeu tourne, comme pour Another Code autour d’une utilisation judicieuse des possibilités de la DS, et qui n’est une fois n’est pas coutume n’est pas du point & click, si dans Another Code nous avions une vue du dessus avec notre personnage, ici nous avons sur l’écran de gauche la vision de notre personnage, tandis que nous le déplaçons simplement sur l’écran de droite au travers d’un plan visible en continu sur lequel nous indiquons à notre personnage la direction dans laquelle il doit se rendre, toujours intuitif, et très bien mis en œuvre, il permet une prise en main immédiate ainsi que de savoir à tout moment où l’on se trouve.
Côté gameplay le reste du jeu est assez habituel puisque l’on zoomera sur diverses zones plus interactives afin de résoudre les énigmes du jeu qui impliquerons bien sûr une utilisation adéquate du stylet, même si ici l’usage sera plus traditionnel et moins surprenant que ce que le studio avait proposé sur Another Code. Il sera possible de faire de nombreux dialogues, et attention a ce que vous faites ou dites car il est tout à fait possible de perdre le jeu en se faisant virer de l’hôtel par exemple, ce qui est une « fin » en soi, mais pas la vraie fin du jeu, qui d’ailleurs ne se dévoilera qu’à condition de ne pas faire de game over justement.
La bande son du jeu à aussi fait l’objet d’un très grand soin, si les personnages ne sont pas doués de paroles, la bande originale du jeu composée d’une bonne trentaine de thème est des plus réussie et agréable, les divers personnages et lieux importants possèdent chacun leur thème. En plus de cela nous avons la possibilité de pouvoir découvrir ces thèmes et leurs titres dans le bar présent dans le jeu au travers d’un jukebox permettant d’écouter les morceaux débloquer petit à petit. Tandis que les divers sons un peu répétitifs d'ouverture de porte et autres sont agréables et rendent l'environnement réussi.
Hotel Dusk est arrivé de manière un peu surprenante puisque l'on attendais une suite à Another Code, et pourtant avec son design radicalement différent et son scénario parfaitement ficelé il se classe facilement comme un très bon jeu d'aventure, aux nombreuses surprises, qui tiendras le joueur en haleine pendant plus de dix heures, même s'il faudra que ce dernier ne soit pas déçu par les longs dialogues qui sont le cœur du jeu et sans lesquels l'histoire perdrait une grande partie de son charme. Avec Hotel Dusk, Cing prouve une fois de plus que la DS est parfaitement adaptée à notre genre de jeu favoris et ceci pour des histoires nouvelles spécialement conçue pour cette console.