The Next BIG Thing - Le (BIG?) Test
ParAurelienVandoorine le12/04/2011 à23:23
Après avoir grandement contribué au revival du jeu d’aventure en 2001 avec Runaway: A Road Adventure, Pendulo Studios a laissé derrière lui cette licence et ses deux suites pour nous proposer un nouveau jeu répondant au nom de The Next BIG Thing. Avec ce BIG en lettre majuscule qui n’aura pas manqué de poser la question de ce qui allait être si « GROS », « GRAND », « ENORME » ? Voici le temps de découvrir la réponse puisque Focus nous apporte ce jeu en France disponible depuis quelques jours.
Dans The Next BIG Thing, ce n’est pas un héros mais deux que nous allons incarner à tour de rôle, ou plutôt des antihéros. En les personnes de Dan Murray et Liz Allaire tous deux journaliste au Quill, envoyé couvrir une soirée de remise de récompenses à divers monstres qui seront les personnages auxquels nous seront confrontés au cours du jeu. Le point de départ est assez simple puisqu’au moment de repartir nos compagnons remarque l’entrée par effraction d’un personnage assez peu commun dans les bureaux de FitzRandolph, président de la société MKO, et accessoirement premier studio de création de films d’horreur, employant justement ces monstres que nous rencontrerons dans le jeu.
C’est ainsi que Dan, qui est à l’origine journaliste sportif mis sur le carreau à la suite d’une histoire sur laquelle nous n’en saurons que très peu, se retrouve sur ce reportage qui ne l’intéresse guère, accompagné de Liz Allaire. Celle-ci semblant avoir quelques conceptions assez étrange de la façon dont les choses se déroulent, aussi elle ne manquera pas de vous surprendre. Face à nos amis, bien qu’il soit un peu rapide de les appeler ainsi, puisqu’ils apprécient échanger les amabilités, c’est donc un petit nombre de personnage délicieusement retors que l’on pourra trouver, le scientifique insectoïde, un autre étant assez épris de toute forme de douleur lui inspirant des poème des plus « dérangés », un robot dépressif, ou encore un homme immatériel.
Côté graphisme c’est sans surprise l’aspect très soigné des Runaway que l’on retrouve ici, on ainsi droit a des décors extrêmement soigné et regorgeant de petits détails, bien que ceci soit toujours assez statique dans leur présentation. On y retrouve nos personnages parfaitement intégré avec cet aspect cartoon parfaitement maitrisé par le studio, mais surtout et c’est sans doute ce qui fait la force de ces derniers des personnages dotés de nombreuses animations, ainsi les interactions avec les décors sont toujours aussi appréciables dans l’efficacité avec laquelle les personnages modifient ce dernier, ou l’utilise.
A côté de cela on retrouve là aussi avec le soin habituel du studio de nombreuses cinématiques ponctuant le jeu de manière régulière, à mesure de la progression du joueur. Celles-ci apportent toujours le surcroit de liberté nécessaire aux créateurs du jeu, pour exprimer leur histoire, et puis après tout le jeu ne se passe-t-il pas dans un univers très cinématographique. On trouvera aussi dans les graphismes du jeu divers clins d’œil aux précédentes productions du studio.
Le gameplay est en soit très classique, et toujours aussi maitrisé par Pendulo Studios. Avec l’ajout d’une petite modification lors de la création de votre « personnage de jeu », vous pourrez choisir d’activer ou non les deux aides disponibles, ainsi vous pourrez jouer avec la possibilité d’afficher les hotspots de la scène ainsi que celle d’obtenir de l’aide dans le jeu par le biais d’un bouton présent à tout moment, ou encore de n’avoir aucune aide du tout de la part du jeu. On notera que bien qu’il soit ironiquement fais mention de chasse au pixel je n’ai pas rencontré de difficulté particulière sur un objet de toute petit taille, tel une certaine seringue dans un autre jeu.
Côté jeu, le clic gauche sert à effectuer l’ensemble des actions, un clic droit permettant de basculer entre une action prédéfinie, et l’observation de l’objet, fonctionnement que l’on retrouvera dans l’inventaire accessible depuis un bouton situé en haut de l’écran. Un double clic vous permettra de littéralement « téléporter » votre personnage à l’endroit de votre clic lors d’un déplacement, ou de passer directement au lieu suivant si vous cherchez à changer de lieu. Pour le reste on retrouve les classiques du genre, combinaison et utilisation d’objets, avec la petite dose de folie habituelle, bien que les énigmes ne soient pas trop retorses. On trouvera aussi un utile panneau des objectifs permettant de savoir ce que l’on a affaire à un moment donné, et ce que l’on a déjà accompli.
L’ambiance sonore est à l’image de ce que nous avons pu voir depuis les débuts de la collaboration entre Focus et Pendulo Studios, et c’est à nouveau le studio Words of Magic qui a été responsable du travail de traduction et de localisation du jeu, avec un casting de voix délicieusement réussi, et dans le ton, et un humour parfaitement retranscrit. Côté musique là encore dans la tradition des précédents jeux, on à une bande sonore agréable et relativement discrète qui viens souligner les diverses scènes importantes du jeu.
En conclusion voici donc un nouveau jeu très agréable proposé par Pendulo Studios, on pourra juste le trouver sans doute un peu court et facile, peut être lié à un développement un peu plus court que les précédents jeux. Toutefois on passe un moment et le jeu recèle de quelques surprises pour le joueur, qui n’en manqueront pas de suivre les troublantes aventures parfois très intérieures des héros de ce jeu, sans oublier le doublage d’excellente qualité qui vient servir ce jeu aux graphismes soignés. Les habitués des jeux de Pendulo Studios n’ont donc guère à hésiter, quant aux autres cela peut être un premier jeu fort agréable à essayer, puisque sans lien avec les jeux précédents.