State of Mind - Le Test
ParAurelienVandoorine le18/10/2018 à20:43
State of Mind est le nouveau jeu conçu par Martin Ganteföhr, un nom pas tout à fait inconnu puisqu’il s’agit de l’auteur de plusieurs jeux d’aventure dont ceux de House of Tales tel que The Moment of Silence, Overclocked ou encore 15 days). C’est donc avec un certain intérêt qu’était attendu ce jeu développé par le studio et éditeur allemand Daedalic Entertainment.
Dans ce jeu nous incarnons Richard Nolan, un reporter portant un regard des plus critiques sur les évolutions technologiques de son époque, et notamment la recherche du Trans humanisme. Le but étant de se libérer de tous les problèmes du monde réel grâce à la technologie. Le jeu commence alors que notre personnage se réveille après un accident suite à une explosion dont l’origine n’est pas véritablement connue, mais surtout une fois de retour chez lui il découvre que sa famille (sa femme et son fils) ont disparus.
C’est donc en se lançant à leur recherche qu’il va découvrir de nombreuse chose, et l’une d’entre elle principalement sera City 5, un monde utopique dans lequel sont transférés un certain nombre d’humains, mais plus important dans lequel il semble être lié à un personnage qui lui était jusqu’alors totalement inconnu. Une rencontre qui va lui ouvrir les yeux sur de bien nombreux événements récents et dans lesquels il aura son rôle à jouer.
Visuellement le jeu ne manque pas de surprendre, et cela depuis son annonce en juin 2016, bien loin des habitudes, où l’on recherche toujours le photo réalisme et les personnages les plus réalistes possibles. Ici nous avons des personnages dont les polygones sont clairement visibles leur donnant une toute autre apparence. Mais il ne faut pas se limiter aux personnages car c’est bel et bien l’ensemble du jeu qui fait usage de cette apparence y compris les bâtiments, véhicules et objets le composant ce qui donne son aspect assez unique à l’ensemble du jeu, un aspect qui ne plaira pas forcément à tout le monde.
On trouvera aussi un travail très important qui a été réalisé sur les deux mondes du jeu, celui réel de Berlin ouest et celui de City 5, le premier dépeignant un monde très sombre, semblant plonger dans une nuit perpétuelle, face à City 5 semblant baigner dans la lumière, et ses édifices blancs et élancés, et où tout semble être calme et sans aucun des problèmes du monde réel ou presque. On se retrouve ainsi avec une identification immédiate du monde où l’on se trouve.
Le gameplay est relativement simple il faut le dire car l’on aura pas tant de chose à faire que cela, le jeu se présente principalement comme une exploration, il n’y a pas vraiment d’objet à ramasser ou d’autre action précise que se déplacer/regarder/interagir. Le jeu se contrôle via le couple clavier/souris, en déplaçant le personnage à l’aide du clavier, et en regardant autour de vous et effectuant des actions avec les clics des boutons de la souris. La petite subtilité tiendra au fait qu’il est possible de changer parfois entre les deux personnages principaux du jeu.
Sur le plan sonore le jeu est assez réussi aussi, tout particulièrement sur la musique qui à l’image des graphismes apporte une certaine distinction auditive entre les deux mondes que nous découvrons. Les doublages sont aussi de fort bonne qualité et parviennent à faire passer les expressions de manières convaincante même s’il ces dernières ne sont disponible qu’en anglais et allemand. Celle-ci vont permettre de donner une certaine variété qui n’est pas possible d’un point de vue visuel compte tenu du design choisi pour l’ensemble du jeu.
En conclusion, nous avons ici un jeu agréable mais auquel il faudra accorder tout d’abord du temps, l’histoire est assez lente à se mettre en place, et l’on pourra trouver tout de même assez dommage qu’au final l’on sache dès le départ quels sont les deux mondes. L’autre défaut et peut être le gameplay réduit à sa plus simple expression et ne donnant pas l’occasion de faire beaucoup de chose.