A Plague Tale: Innocence - Le Test
ParAurelienVandoorine le28/05/2019 à19:30
Après deux présentations lors de l’événement What’s Next de Focus, le jeu d’Asobo Studio est maintenant sorti, et parcourir la France du moyen âge, poursuivi par l’inquisition en compagnie d’Amicia et Hugo est désormais possible. Je vous propose donc ce test d’A Plague Tale: Innocence qui sort un peu des contenus habituels du site mais qui pourra plaire à certains sans aucun doute.
A Plague Tale: Innocence nous raconte l’histoire de deux enfants, une adolescente de 14 ans, et son petit frère de 5 ans. Tout deux sont les enfants d’un chevalier au service du roi de France, Robert de Rune. Et comme dans bien des histoires rien ne pouvait préparer les deux enfants au tour tragique qu’allais prendre leur vie, ni même à passer autant de temps ensemble. Car jusqu’aux événements du début du jeu, Amicia était élevée par son père, tandis que sa mère s’occuper de son jeune frère souffrant de migraine, qu’elle ne côtoyait donc presque pas.
A la suite des événements du début du jeu, il faudra toutefois à nos deux héros apprendre à avancer ensemble, mais surtout la tâche la plus difficile pour Amicia sera bien de s’occuper de son petit frère, plutôt chétif, mais aussi peu au fait de ce qu’il se passe à l’extérieur, alors que nous sommes en pleine période de guerre, de maladie, et que l’inquisition les poursuis. Sans oublier les innombrables rats que l’on rencontre régulièrement de nuit et qu’il faudra ingénieusement éviter.
Les graphismes sont clairement l’un des points sur lequel le studio à énormément travaillé, ne serait-ce que pour l’éclairage qui est un des éléments clefs des mécaniques de ce jeu. Celui-ci a fait l’objet d’un travail extrêmement soigné, que cela soit de jour ou de nuit avec des ombres précises, et un effet très réaliste, notamment lorsque nous sommes nous-même en possession par exemple d’une torche afin d’éclairer nos alentours, ou de se protéger des hordes de rats. Les décors et personnages ne sont clairement pas en reste très détaillés que cela soit sur leur apparence globale, ou leurs visages c’est un beau travail qui a été réalisé par le studio.
En plus du travail sur les éclairages c’est un autre « personnage » qui est très important, avec les hordes de rats où l’on peut en avoir plusieurs centaines à tout instant, sans que cela n’impacte l’expérience, s’ils ne sont pas forcément très détaillés car ayant peur de la lumière, ils sont extrêmement mobiles, et leurs yeux sont eux bel et bien toujours brillant les rendant très visibles. Ils se déplacent en plus en fonction des événements, de la lumière et bien entendu de leur environnement sans problème.
Le jeu nous propose un gameplay relativement simple, mais efficace, car il est évident que les deux héros du jeu ne sont guère taillés pour combattre, et donc c’est la réflexion qui primera sauf à de très rares exceptions où le choix n’est pas laissé, et notamment deux « gros combats ». Pour progresser il faudra bien observer ce qu’il se passe autour de nous, et utiliser l’environnement à bon escient. Nos seules armes des cailloux, une fronde, mais beaucoup de moyen de faire diversion afin de progresser à l’insu des ennemis lorsqu’il fait jour.
La nuit les choses changerons car face aux rats ce n’est plus temps de passer discrètement qui sera important, mais de rester dans la lumière, la seule chose qui repousse vraiment les rats, aussi il faudra souvent trouver le moyen de distraire ces derniers, ou de pouvoir déplacer la lumière afin de continuer à avancer en toute sécurité. Le tout sans oublier de rester en compagnie du petit frère qui se retrouverai autrement bien dépourvu du moins au début du jeu.
La partie sonore est elle aussi très agréable, déjà le jeu dispose d’une version intégralement française qui est très agréable, les personnages étant bien doublé et contribuant à l’ambiance, peut être juste le français est-il finalement très proche du notre et qu’inclure un peu de vieux français aurait pu être intéressant. L’environnement sonore n’est pas en reste et il le fallait bien pour donner aussi une présence sonore aux hordes de rat. La musique a été confiée au compositeur Olivier Derivière, qui livre une partition fort agréable pour ce jeu.
A Plague Tale: Innocence n’est donc clairement pas un pur jeu d’aventure, mais il n’en a pas moins une histoire réussie et prenante, servie par une réalisation de très bonne qualité pour un jeu conçu par une équipe de cette taille. Le jeu ne nous pousse par ailleurs finalement qu’assez rarement à aller vite, et l’on peut ainsi planifier notre trajet en fonction des ennemis. Les seules exceptions sont deux combats dont le final qui reste « relativement » orienté réaction mais qui demanderont plus de doigté. Une expérience fort agréable que je recommande donc sans problème aux joueurs qui ne seront pas gênés par ces séquences plus actions, même si elles ne sont pas trop ardues.